Etienne HAJDU et Manufacture Nationale de Sèvres- vase rouleau 1978

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Description

Ce que j’aime

Ce que j’aime, c’est tout d’abord le sculpteur Etienne Hajdu, qui est pour moi un des plus grands sculpteurs abstraits travaillant en France dans l’après-guerre. Son travail très reconnaissable, avec ses formes arrondies, lointainement anthropomorphiques, est présent dans de nombreux musées.

Des influences diverses alimentent son style abstrait qui se manifeste par l’usage de matériaux disparates. Il découvre les œuvres de Brancusi, Arp et Léger, tout en s’intéressant aux civilisations archaïques. Parallèlement à ses créations abstraites de 1930, l’artiste porte un intérêt particulier à la nature et aux formes organiques, dont il s’inspire pour créer des sculptures aux lignes épurées.

Ensuite, j’aime bien évidemment la Manufacture Nationale de Sèvres : elle allie depuis sa création perfection et innovation techniques, et inventivité ainsi que le recours à de grands artistes : on pense aux Cris de Paris de François Boucher, aux modèles donnés par Falconet, Boizot, Bouchardon au XVIIIe siècle, aux biscuits d’après Bosio, Carpeaux, Carrier Belleuse… au XIXe siècle. Au XXe siècle, les formes furent données par les plus grands ensembliers décorateurs tels Ruhlmann, Aublet, et les décors par de grands peintres…

Enfin, par conséquence, j’adore le travail d’Etienne Hajdu pour la Manufacture !Des influences diverses alimentent son style abstrait qui se manifeste par l’usage de matériaux disparates. Il découvre les œuvres de Brancusi, Arp et Léger, tout en s’intéressant aux civilisations archaïques. Parallèlement à ses créations abstraites de 1930, l’artiste porte un intérêt particulier à la nature et aux formes organiques, dont il s’inspire pour créer des sculptures aux lignes épurées.

Entre 1966 et 1976, Etienne Hajdu a imaginé un nombre très important de décors et de formes pour la Manufacture nationale de Sèvres. Il est sans doute l’artiste invité à Sèvres le plus prolifique du 20e siècle. Entre 1966 et 1974, il y peint de nombreux décors, dont celui du service de table Diane pour la Présidence de la République française et crée six vases aux décors gravés ou peints. Certaines de ses oeuvres sont conservées et présentées au Musée de Sèvres.

Dans le cas de notre vase sculpture, le décor tournant en creux se lit subtilement, il occupe bien l’espace de la paroi : discret il permet la méditation : on est plongé dans un univers de beauté. L’émail mat blanc légèrement ivoire est doux et met remarquablement en valeur le beau décor couvrant toute la paroi.

Technique

Etienne HAJDU (1907-1996)- Manufacture Nationale de Sèvres

Vase rouleau en céramique émaillée blanc légèrement ivoire mat à décor tournant abstrait en creux.

Signé « Hajdu » en creux sous la base, cachet « Sèvres 78 » et « Manufacture Nationale- Décoré à Sèvres – A.L.», numéroté en creux « MJ.10.77.PN ».

Création sans doute 1976, réalisation 1978.

Quelques infimes griffures.

Dimensions et poids

Hauteur : 22,5 cm- Diamètre : 11,3 cm

Poids : 1 kg

Mix & Match

Ce vase d’Etienne Hajdu pour la Manufacture Nationale de Sèvres est une œuvre d’art, un support de méditation, un objet concret auquel la Manufacture prête sa plus haute qualité de fabrication.

De ce fait, il est précieux, mais sa couleur unique et sa forme évidente, le rouleau, le rendent intemporel : certes, son décor abstrait est très ancré dans le travail d’Hajdu et dans les années 1970, mais on peu très bien le poser sur une commode de Riesener, un bureau de Jacob, un argentier de Ruhlmann, un bureau de Prouvé ou une table de forme libre de Perriand !

Pour ma part, je le poserais volontiers sur le grand bureau de la Banque de France des années 1960 : il finira de donner un côté élégant et chaud au noyer utilisé !

Pourquoi ne pas le placer sur la table bar de Lodovico Acerbis ? Certes, elle appartient à un univers plus minimaliste, plus géométrique que notre vase- sculpture ; mais il comporte deux cylindres en acier qui répondent, avec leurs reflets métalliques, à la matérialité de la création de Hajdu , sublimée par la céramique émaillée blanc mat !

De la même façon, on peut dans la même pièce avoir la Composition d’Edgard Pillet : son abstraction géométrique et colorée peut rivaliser avec la blancheur plus onirique de notre vase, montrer que l’art abstrait est bien pluriel mais que ce qui compte est la qualité du créateur !

Je le poserais aussi volontiers sur une étagère, mieux une tablette, où je pourrais le prendre en main, pour scruter ce que le sculpteur a voulu nous dire.

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Le sculpteur

István Hajdu, également connu sous le patronyme francisé Étienne Hajdú, né le 12 août 1907 à Torda (actuelle Turda) et mort le 24 mars 1996 à Bagneux, est un sculpteur français d’origine hongroise. István Hajdu naît en Transylvanie alors en Autriche- Hongrie et actuellement en Roumanie de parents hongrois.

Après des études de 1923 à 1925 à l’École de formation professionnelle de l’industrie du bois d’Ujppest puis, en 1926, pendant trois mois à l’université des arts appliqués de Vienne- Autriche, il vient à Paris en octobre 1927. Il est l’élève d’Antoine Borudelle pour le dessin de nu durant six mois à l’Académie de la Grande Chaumière, puis de Paul Niclausse à l’Ecole des arts décoratifs jusqu’en 1929. Il découvre les œuvres de Fernand Léger. En 1930, il se lie avec Marie Elena Vieira da Silva et Arpad Szenes. Naturalisé français, il accomplit son service militaire de 1931 à 1932 puis effectue en 1935 des voyages d’études en Hollande, en 1937 en Grèce et en Crète où il est impressionné par la sculpture archaïque et cycladique. Il suit à l’Université ouvrièrees cours de biologie de Marcel Prenant.

Étienne Hajdu expose à Paris en 1939 avec Szenes et Vieira da Silva à la galerie Jeanne Bucher, qui présente ensuite régulièrement son travail (1946, 1948, 1952, 1957). Mobilisé durant la Seconde guerre mondiale puis démobilisé, il travaille dans une usine d’aluminium près de Tarascon puis dans une marbrerie à Bagnères de Bigorre. Rentré à Paris en 1945, il enseigne la sculpture en 1947 à l’atelier de Fernand Léger et réalise ses premiers reliefs en cuivre martelé en 1948. En 1950, il construit sa maison-atelier à Bagneux. Il introduit en 1952 l’aluminium dans ses reliefs et crée en 1953-1954 un grand relief en cuivre rouge martelé pour le lycée Marseilleveyre. Il réalise en 1956 ses premières estampilles.

Étienne Hajdu effectue en 1962 un voyage aux États-Unis et au Mexique. Parmi ses très nombreuses expositions en France et à l’étranger, notamment à la galerie Knœdler de New York (1958) et de Paris (1963, 1965 et 1968), Étienne Hajdu expose en 1959 à Krefeld avec Alicia Penalba, en 1973 avec Juana Muller et Baltazar Lobo aux musées de Metz et du Luxembourg. En 1961, une exposition itinérante présente ses œuvres en Allemagne aux musées de Hanovre, de Dortmund, de Kjetil Manheim et de Leverkusen. Le musée national d’Art moderne de Paris les expose en 1973 et 1979, la fondation Callouste Gulbenkian de Lisbonne en 1974. En 1978 et 1979, une exposition itinérante est organisée dans les musées de Dijon, Caen, Calais, Dunkerque, Bordeaux et Sochaux. D’autres expositions sont présentées au musée des Beaus-Arts de Reims en 1983, au Musée d’Art moderne de Toulouse en 1991, à la Fondation de Coubertin de Saint Rémy les Chevreuse en 1993.

Étienne Hajdu crée entre 1966 et 1976 un nombre important de décors et de formes pour la Manufacture Nationale de Sèvres. Il illustre d’estampilles Règnes, poèmes de Pierre Lecuire (1961), Le Corps clairvoyant, poèmes de Jacques Dupin (1963), Héraclite, fragments traduits par Clémence Ramnoux (1965), Ode à la neige, poème d’Henri Pichette (1967), Le Chant des voyelles textes du Livre des Morts égyptien (1974). Il reçoit en 1969 le grand prix de sculpture.

Hajdu meurt à bagneux, le 24 mars 1996. Ses amis astrophysiciens ont nommé Hajdu l’astéroïde 7316 découvert en 1973 et répertorié sous le numéro 3145 T.2 dans Astéroïdes Éphéméris.

Ses œuvres sont conservées dans de nombreux musées internationaux et français, ainsi que dans les plus grandes collections :

Allemagne :

Essen, musée Folkwang ;

Möndchengladbatt, musée Abteiberg.

Etats-Unis:

New York:

Museum of Modern Art ;

Musée Solomon R. Guggenheim ;

San Francisco, musée d’Art moderne;

Washington, The Phillips Collection.

France:

Bagneux, résidence Étienne Hajdu : Nola, 1964, bronze à patine sombre, 120 cm1 ;

Bernay, musée des Beaux-Arts.

Dijon, musée des Beaux- Arts ;

Grenoble, musée de Grenoble ;

Château de Kerguéhennec ;

Paris :

Musée national d’Art moderne ;

Fonds régionaux d’Art contemporain (FRAC) d’Île-de-France (Le Plateau) ;

Périgueux, musée d’Art et d’Archéologie du Périgord ;

Saint Rémy les Chevreuse, Fondation de Coubertin;

Sèvres- Manufacture et Musée Nationaux: décoration et/ou création de plusieurs centaines de pièces, dont un service de table pour la présidence de la République. Il invente une nouvelle technique de décoration toujours utilisée de nos jours ;

Rennes, Fonds régional d’Art contemporain de Bretagne;

Vézelay, musée Zervos- Maison Romain Rolland ;

Grèce

Athènes, pinacothèque nationale.

Hongrie :

Budapest, musée des Beaux-Arts.

Luxembourg:

Luxembourg, musée d’Art Moderne Grand Duc Jean.

Macédoine du Nord:

Skopje, musée d’Art contemporain de Skopje.

Roumanie :

Bucarest, musée national d’Art de Roumanie

Œuvre dans l’espace public :

Paris, Uranus (1985), place Marcel Achard (19e)

L’éditeur

La Manufacture Nationale de Sèvres est bien entendu une grande création du XVIIIe siècle, continuant la Manufacture de Vincennes, d’abord protégée par le Roi puis lui appartenant entièrement : depuis lors, elle n’a cessé de produire ce qui se faisait de mieux, largement copiée à l’étranger. Sa force est d’abord su faire travailler ensemble de grands artistes, d’exceptionnels artisans qui haussent la production vers les cimes des chefs d’œuvre, de grands chimistes, capables d’inventer de nouvelles terres, de nouveaux émaux…Au sommet de cette pyramide, se trouvent des directeurs d’exception (on pense évidemment à Alexandre Brongniart au XIXe siècle), capables de fédérer ces énergies, d’attirer les grands talents du moment.

Le début du 20e siècle marque un nouvel essor de Sèvres, illustré par la diversification des procédés techniques et des matériaux utilisés. Agathon Léonard et Ytiga Noumata réalisent pour Sèvres des ensembles de sculptures, encore aujourd’hui édités en biscuit de porcelaine, dont les inspirations et la souplesse des lignes ne laissent aucun doute sur l’influence Art Nouveau dans la production de Sèvres.

Puis les créations d’Henri Rapin, de Jacques-Emile Ruhlmann, marquent la transition vers l’Art Déco grâce à leurs formes épurées.

Dans les années 50 , Sèvres tend à se réinventer, dans la sculpture principalement puis dans l’art de la table. Les décors proposés pour les services de table se renouvellent, comme l’illustre le décor imaginé par Paul Charlemagne pour l’ambassade de France à Pékin en 1953, que les amateurs peuvent redécouvrir et acquérir.

La liste des artistes comprend Yacov Agam, Christian Astuguevielle, Geneviève Asse, Pierre Alechinsky, Vincent Barré, Louise Bourgeois, les frères Bouroullec, Andrea Branzi, Alexandre Calder, Pierre Buraglio, Robert Couturier… pour prendre les 3 premières lettres de l’alphabet !

Un vase-sculpture authentique et au juste prix

Ce vase sculpture a été soigneusement sélectionné pour ses qualités esthétiques, son originalité et son prix juste. Notre choix privilégie avant tout l’acuité du dessin, dont la signature de Etienne Hajdu est garante, la qualité de la réalisation, évidente dans ce vase réalisé par la Manufacture Nationale de Sèvres, gages d’une valorisation de votre nouvelle acquisition dans votre intérieur et d’une faculté à dialoguer avec votre mobilier, à s’accorder et à se mélanger pour créer une décoration unique.

Acheter une œuvre d’art des années 1970 est sûrement un investissement raisonnable, tant est grande l’appétence pour ces années.

Enfin, acheter une œuvre d’art vintage préserve les ressources de la planète terre : elle a été produite il y a longtemps.

Informations complémentaires
Poids 1 kg
Dimensions 11,3 × 22,5 cm
Créateur

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À propos

Dominique de Paillerets est passionné d’objets et d’art. Il aime particulièrement associer le mobilier des années 70 avec des objets du 18ème siècle, dans l’esprit de Henri Samuel.

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