Guillaume LEUNENS, Colonnes, métal, 1966

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Ce que j’aime

J’aime le côté pièce unique de cette sculpture, très impressionnante dans son format magnifiant ces trois colonnes carrées : elle joue dans l’espace comme éléments géométriques assemblés, mais il y a aussi ce décor quand on regarde de plus près.

Avec une technique secrète que Guillaume Leunens était seul à connaître, naissent des signes, dans lesquels on peut voir de grands personnages si l’on veut. Mais le fait que la sculpture soit uniquement titrée « Colonnes » nous questionne sur ce que l’on voit dans ces signés légers : n’est-on pas dans l’abstraction plutôt, avec des références aux astres dans l’infiniment grand, ou aux cellules dans l’infiniment petit ?

En tout cas, on est dans une œuvre qui interroge, ce qui est le propre des grands artistes.

J’aime le fait que cette sculpture monumentale ait été créée en 1966 et soit typique des recherches artistiques de la période.

Technique

Guillaume LEUNENS (1914-1990)

Colonnes, 1966

Sculpture formée de trois colonnes à section carrée de différentes hauteurs, sur un socle rectangulaire.

Ames de bois recouvertes de métal, vraisemblablement de l’aluminium. Ou peut-être du zinc

Titrée, datée, signée et située 40, rue Gassendi Paris 14ème sous le socle, sur l’âme en bois.

Dimensions et poids

Hauteur : 215 cm- Largeur :120 cm- Profondeur : 62 cm- Poids : 30 kg

Mix & Match

Il s’agit d’une oeuvre d’art unique, qui demande un certain espace, car elle est monumentale : elle entrera dans une pièce grande et haute de plafond, mais aussi sous une véranda.

Pour lui faire écho, il faudra des meubles forts, de taille plutôt imposante également. Je pense bien entendu aux sièges Space Age rouges des années 1970, mais pourquoi pas lui associer la blancheur du salon de Gae Aulenti ? . On pourra également la placer dans un grand bureau à côté du bureau de direction de la Banque de France, au dessin épuré.

Je vois très bien la paire de lampadaires Vanessa d’Angelo Brotto en métal laqué blanc et verrines colorées en verre de Murano, éclairer ce métal mat.Rondeurs versus carrés, blancheur versus gris mat : quel bel équilibre créer ainsi ?

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Le créateur

Autodidacte, né en Belgique en 1914, placé dans un orphelinat avec ses frères et sœurs, il travaille dans le métal très jeune. Il est très marqué par la guerre de 1939 pendant laquelle, prisonnier, il travaille dans une fonderie. Bien qu’essentiellement autodidacte, il prend des cours du soir à l’Ecole des Beaux-Arts de Bruxelles.

Il expose quelques fois par année dans les clubs d’artistes. Dans l’une de ses expositions, il rencontre Magritte avec qui il se lie d’amitié pendant quelques années. Il aime expérimenter, du figuratif à l’abstrait en passant par le surréalisme. Parmi ses influences, notons Permeke, Breughel, Picasso et Van Gogh. La critique est élogieuse et Leunens est en demande dans les galeries d’art. Parti de l’expressionnisme flamand, il évolue vers l’art abstrait et sa rencontre avec Servranckx lui permet de découvrir sa propre voie.

Il obtient une bourse d’études du gouvernement belge en 1957 pour étudier les techniques artistiques espagnoles à Majorca. Il rencontre alors une riche bourgeoise française qu’il épousera après le divorce de son premier mariage. Grâce à sa nouvelle épouse, il consacre tout son temps à l’art.

En 1958, Guillaume Leunens s’arrache à la vision de la nature. On le remarque alors saisir l’essence même de l’absence de lumière. Dans de nombreuses expériences réalisées au moyen de la peinture, de fer chauffé et d’aluminium, de verre ou de cuivre et même avec des ingrédients comme l’encre, la cire, des grains de café écrasés, il étale des surfaces foncées et pourtant vibrantes, dont l’aspect sombre est rendu encore plus énigmatique par des lignes claires ou des points colorés. Dans ses meilleures productions, Guillaume Leunens parvient déjà à évoquer sa fascination pour la nuit totale.

En 1960, il commence à travailler sur du métal, étant convaincu que notre époque requiert des moyens picturaux propres. Il transpose alors ses peintures sur du métal, matériau qu’il connaît depuis sa jeunesse. Des plaques d’aluminium reçoivent ses formes géométriques primitives, des cercles, des carrés distendus, des rectangles de travers, des diagonales, des lignes parallèles, des transversales, des carreaux, des trapèzes en perspectives, des cônes tronqués et raccourcis. Elles révèlent une essence poétique ; malgré la géométrie apparemment sèche, elles confèrent à l’aluminium prosaïque une forte dose de chaleur humaine.

Le métal et le feu, introduits par ses premiers métiers d’ouvrier, ont influencé l’originalité de l’œuvre de Leunens. Il semble logique que le choix de ce matériau l’ait incité à participer aux recherches nouvelles des sculpteurs du fer. Pourtant, son orientation fut toute autre car, lorsqu’il commence ses expériences, Leunens est déjà peintre. S’il désire abandonner les moyens traditionnels de la peinture qu’il juge, pour lui, périmés, il s’attache toutefois au respect de l’expression picturale tout en élaborant de nouvelles techniques qui, à sons sens, s’adapteraient mieux au style moderne.

Guillaume Leunens débute ses expérimentations avec le métal dans les années 1960. Il se sert d’une grande feuille d’aluminium tendue sur un cadre de bois comme toile de fond. Il utilise plusieurs méthodes pour réussir à peindre avec du métal sur l’aluminium. Il a probablement trouvé sa technique alors qu’il travaillait dans les fonderies pour les allemands. Le résultat s’avère spectaculaire, parmi ses plus belles oeuvres. Il crée également des sculptures sur socle et murales avec la même technique. Il réussit même à réaliser des œuvres métal sur toile et métal sur papier.

Les techniques de métal sur papier et de métal sur toile sont ses secrets les mieux gardés, qu’il n’a jamais partagés. Dans son atelier lorsqu’il travaille, personne n’est tolérée. Il aime peindre la femme, la mère et son enfant ainsi que la conception, probablement en raison de sa jeunesse sans sa mère. Il est aussi obsédé par l’espace et tout ce qui s’y rattache. Il en a une vision avant-gardiste. Il est connu comme le peintre de la nuit et de l’espace.

Après avoir participé à l’Exposition universelle de Montréal en 1967, alors qu’il expose à New York, deux professeurs de l’Université Harvard lui demandent s’il peut, avec sa technique métal sur aluminium, réaliser deux œuvres représentant des cellules saines et cancéreuses à l’aide de diapositives. Il crée deux grandes œuvres, une pour chaque type de cellules pour les professeurs qui furent grandement impressionnés par la ressemblance des œuvres de Leunens avec de véritables cellules.

Vers le milieu des années 1970, il commence à utiliser une autre technique sur ses œuvres en aluminium soit les monotypes qui révèlent l’harmonie des lignes. Leunens utilise aussi cette technique sur du papier démontrant la polyvalence de l’artiste. Les « monotypes » sont le résultat surprenant et fascinant d’une technique nouvelle, toute personnelle : les mains de peintre de Leunens ont contraint le métal (aluminium) à se comporter comme une couleur à l’huile. L’appellation « monotypes », donnée à tort, selon certain, suggère un lien avec l’art graphique qui est totalement absent. Dans l’œuvre de Leunens, les tableaux sont sans aucun doute abstraits et un autre nom devrait être utilisé.

Travailleur acharné, Guillaume Leunens peint une œuvre pendant des jours puis, le travail terminé, il la regarde et s’il ne la trouve pas à la hauteur, la détruit et en recommence une autre ou invente tout simplement une autre technique. Sa détermination, sa patience, mais surtout sa passion envers son art et sa vision de l’univers sont les principales qualités qui ont permis à Guillaume Leunens de se rendre au bout de son rêve.

Il s’est toujours battu pour son art en repoussant ses propres limites, il voulait toujours faire mieux. Il était à l’avant-garde de son vivant et il l’est toujours aujourd’hui. Il a emporté avec lui tous ses secrets. Sur son lit de mort  en 1990 il a dit : « Mon fils, plusieurs ont essayé de m’imiter mais personne n’a jamais réussi.  Il y en a encore qui vont essayer mais ils ne réussiront pas. » Ses oeuvres continueront de faire vibrer en nous toutes les émotions que cet être passionné par la vie et la nuit a su insuffler à son art.

Son inspiration a été nourrie par les expériences de l’ouvrier-artiste dans le Brabant belge. Il était fasciné par le feu et le métal, le jour, dans la fabrique ; la nuit, ces images le poursuivaient pendant ses efforts créateurs. À ce moment, la maîtrise de l’homme sur la matière l’a poussé finalement jusqu’au triomphe artistique.

Contacté en 1996 par la famille de Leunens, les membres d’Artmetal, un regroupement international d’artistes travaillant le métal situé à Washington, ont été impressionnés par les œuvres de Guillaume Leunens. Sans soudure ni repoussé, les membres d’Artmetal se demandent comment Leunens applique le métal sur l’aluminium. Le président invite alors la famille à apporter des œuvres à leur convention de Washington qui se déroule quelques mois plus tard. En attendant chacun donne ses idées sur la technique de Guillaume Leunens. Le docteur Mark Parmenter, ingénieur en métallurgie à la NASA, avance même qu’il trouvera la technique en moins de 15 minutes s’il peut voir et toucher les œuvres. La famille apporte donc 6 œuvres à la convention et après trois jours, aucune hypothèse n’a été émise.

Plus tard, les membres d’Artmetal continuent les expériences chacun de leur côté pour essayer de reproduire la même technique. Après deux ans de recherche, ils n’ont toujours pas trouvé la technique de Guillaume Leunens. L’hypothèse générale suggère qu’il a appris sa technique lors de son emprisonnement dans les camps de travail d’Allemagne lors de la deuxième guerre mondiale. Probablement une ancienne technique qui se serait perdue après la mort de Leunens.

Deux publications : « Guillaume Leunens « par M.van Jole et « Leunens, peintre de vie » par Xavier Franc, nous parlent de son œuvre.

L’éditeur

Il s’agit d’une œuvre unique, créée entièrement par l’artiste, sans édition.

Une œuvre d’art authentique et au juste prix

Cette sculpture été soigneusement sélectionnée pour ses qualités esthétiques, son originalité et son prix juste. Notre choix privilégie avant tout l’acuité du design, gage d’une valorisation de votre nouvelle acquisition dans votre intérieur et d’une faculté à dialoguer avec votre mobilier, à s’accorder et à se mélanger pour créer une décoration unique.

Acheter une œuvre d’art vintage est sûrement un investissement raisonnable, tant est grande l’appétence pour les années 1960 et 1970.

Enfin, acheter une œuvre vintage préserve les ressources de la planète terre.avoir plus

Le créateur

Fernand Rolland est né à Auxerre le 17 février 1920. Il emménage dans les communs du château du Tremblay, ancienne résidence secondaire de sa famille, après la 2ème guerre mondiale. Après de brèves études d’art plastique et une carrière alimentaire de fonctionnaire, facteur, ouvrier agricole et marchand de volaille, il finit par s’efforcer de vivre de sa plume et de sa peinture. Il laisse aussi un certain nombre de sculptures, fondées sur l’assemblage et la polychromie.

En 1956, Jean-Louis Vetter le rejoint au Tremblay. Le sculpteur et le peintre déploient alors toute leur énergie à faire découvrir l’art contemporain à un public plus large que la poignée d’initiés qui s’y intéresse à l’époque. Fernand Rolland laisse derrière lui une oeuvre éclectique allant de la poésie à des peintures-collages et à des sculptures- assemblages fortes en couleur.

Il reçut un grand nombre de prix pour sa poésie, fut souvent exposé au Centre Régional d’Art Contemporain de l’Yonne, et en 2001, eut droit à une importante rétrospective au musée Saint Germain d’Auxerre. Il a fait don de ses oeuvres au Conseil général de l’Yonne, et une partie en est exposée au Centre Régional d’Art Contemporain du Tremblay.

Il est mort en 2004.

Un bel objet authentique et au juste prix

Cette sculpture a été soigneusement sélectionnée pour ses qualités esthétiques, son originalité et son prix juste. Notre choix privilégie avant tout la fraicheur de cette oeuvre d’art, gage d’une valorisation de votre nouvelle acquisition dans votre intérieur et d’une faculté à dialoguer avec votre mobilier, à s’accorder et à se mélanger pour créer une décoration unique.

Acheter une œuvre d’art vintage est sûrement un investissement raisonnable, tant est grande l’appétence pour les années 1970 et 1980.

Enfin, acheter une œuvre vintage préserve les ressources de la planète terre.

Informations complémentaires
Poids 30 kg
Dimensions 62 × 120 × 215 cm
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À propos

Dominique de Paillerets est passionné d’objets et d’art. Il aime particulièrement associer le mobilier des années 70 avec des objets du 18ème siècle, dans l’esprit de Henri Samuel.

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