Vendu – Paul Shusaku Foujino, Vers la joie, Gouache et collage, vers 1960

Description

Ce que j’aime

J’aime ce travail de découpage et de collage de papier gouaché, que l’on peut rattacher au travail d’Henri Matisse à la fin de sa vie, mais utilisé d’une façon très personnelle par notre artiste d’origine japonaise, avec l’utilisation de morceaux non plus unis mais portant la trace du temps.

Il sait créer une masse colorée, assez compacte, centrée, dans laquelle jouent les bleus et les noirs, égayés d’accents rose, vert olive et jaune.

On est en face d’une œuvre typique des années 1960, représentative des talents coloristes de la Seconde Ecole de Paris, qui sut accueillir des talents étrangers après 1945 comme elle l’avait avant-guerre : on pense à Staël, à Poliakov, et à d’autres.

L’équilibre de cette composition est remarquable au regard de la diversité et du nombre d’éléments colorés qui la composent : on sent la spiritualité de l’artiste, qui œuvre pour la Joie, que l’on peut encore espérer, même après les horreurs de la Seconde Guerre Mondiale.

J’aime cette espérance de paix, de joie, finalement de bonheur.

J’aime l’œuvre forte de cet artiste qui a été exposé dans de grandes institutions, et plus particulièrement cette période où les couleurs découpées sont unies, avant son retour à l’usage de dégradés, puis son usage de l’acrylique.

J’aime le fait que les couleurs des éléments collés ne soient pas unies, mais qu’on sente un passage de temps, une utilisation de papiers gouachés antérieurement.

Technique

Paul Shusaku FOUJINO (1925-1982)

Vers la joie, vers 1960

L’œuvre est un carré présenté sur un de ses angles, formant donc un losange, et est composée de papiers gouachés déchirés et découpés, assemblés et collés sur une toile écrue de couleur beige ; elle est signée au milieu à gauche  et titrée en bas à droit.

Baguettes d’encadrement en bois peintes en jaune et verre.

Le fait qu’il y ait des inégalités de couleur dans les papiers découpés est à mon sens volontaire.

Dimensions et poids

Hauteur : 79 cm- Largeur : 79 cm

Poids : 5 kg

Mix & Match

Cette œuvre forte, tellement typique des années 1960, est un miracle qui peut orner tous les murs, car son auteur est en pleine possession de ses talents et a su créer une œuvre qui vit par elle-même. Il est donc assez indifférent qu’elle surmonte des meubles anciens, vintage ou contemporains. Elle éclairera un mur entier, mais sur le mur en face on peut avoir une Madone du XVIIe siècle, un grand tableau orientaliste ou romantique, que sais-je encore. Ce qu’elle ne supportera pas, sont les œuvres fausses, pas authentiques, qui ne sont qu’effets.

Pour ma part, comme j’aimerais la voir dialoguer avec les fauteuils Adirondacks de Philippe Parent des années 1980, dont le vert jouera avec ses accents olive, avec les fauteuils Grass Hopper de Sonja Wasseur des années 1960/ 1970, pour la pureté de leur ligne. J’aimerais la voir éclairer par une lampe sobre mais belle, comme la lampe en Résine et métal chromé de l’atelier felice antonio botta, des années 1970/1980.

Sur un autre mur, j’accrocherais la petite tapisserie de Daniel de Linière des années 1960, Vent d’été, dynamique, dont le fond beige répond à celui de l’œuvre de Foujino.

De façon amusante, je choisirais de faire vivre à ses côtés le curieux vase de Jean de Lespinasse, avec sa curieuse forme asymétrique et sa dominante bleue, comme ce collage.

Enfin, quel raffinement si on lui fait côtoyer la très importante sculpture de Guillaume Leunens, Colonnes, 1966 !

Je m’aperçois que je cite surtout des œuvres d’art, fortes et dotées d’une réelle présence, pour faire écho à la Joie de notre œuvre !


UGS 143 Catégorie


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En savoir plus

L’artiste

Paul Shusaku Foujino (1925-1982)
Après des études d’art et de philosophie au Japon, Paul Foujino né en 1925 à Shiga, arrive à Paris en 1952. Il a découvert deux ans plus tôt Cézanne et Renoir dans le nouveau Musée d’Art Moderne de Kamakura. Soucieux d’une synthèse du geste oriental, à l’œuvre dans la calligraphie notamment, avec la logique constructive occidentale, il va recevoir, en parallèle d’une formation académique aux Beaux-Arts, l’initiation moderniste de Joseph Lacasse qui le marquera profondément, inscrivant sa peinture dans la mouvance de l’École de Paris de l’après-guerre. Après une période solitaire, il s’installe avec sa femme Marie Takada à Fontenay-aux-Roses en 1962 dans l’ancien atelier du peintre Jean-Paul Laurens où il travaillera jusqu’à sa mort. À l’instar de Matisse, dont il a vu les papiers découpés au Musée des Arts Décoratifs l’année précédente, il trouve dans le papier collé les moyens techniques de la synthèse qu’il recherche. Son geste consiste à tailler directement des plans dans la couleur, en procédant ensuite par assemblage. Cette utilisation du papier découpé renouvelle sa peinture et le conduit à concevoir un système de plans structurés qui va rencontrer l’intérêt des architectes, en particulier ceux de l’Atelier d’Urbanisme et d’Architecture et de Paul Chemetov qui le sollicitera dès 1965 pour de nombreux projets. Parallèlement son travail en atelier se poursuit. Dans les années 70, apparaissent dans les collages de Foujino des dégradés de valeurs, qui évoquent un espace plus illusionniste et la profondeur. Cette recherche de la lumière fait aussi écho aux fondus des estampes comme celles d’Hokusai ou Hiroshige. À la fin de cette décennie Foujino opère un retour à la technique de la peinture, reprenant ses compositions à l’acrylique sur des toiles de très grand format. Foujino meurt d’un arrêt cardiaque à 57 ans, le 1er mars 1982. Il venait d’achever son travail à l’église de Cuvat en Haute-Savoie. Peignant lui-même en 15 jours la totalité de la surface, il l’avait transfigurée en un espace où, dans le blanc lumineux, d’amples bandes de jaune, d’ocre rouge et de vert grisé rayonnent joyeusement à partir du chœur et d’un Christ du XVe siècle, comme une scénographie de la résurrection. Cet ouvrage apparaît comme la conclusion formelle et spirituelle de l’œuvre de Foujino dont une partie des cendres repose dans l’église.
Paul Foujino a été représenté par la Galerie Jacques Massol à Paris et la Drian Gallery à Londres.
Expositions posthumes
1986 Tapisserie monumentale (Manufacture des Gobelins) Ministère des Finances de Bercy
1997 APC, rue Madame Paris
1999 Ministère des Finances de Bercy, Paul Foujino: Rétrospective
2002 Musée de Shiga, Japon, Paul Foujino: Rétrospective
2006 Musée d’Art Moderne de Kamakura (Japon)
2007 Médiathèque de Fontenay-aux-Roses, Paul Foujino: un geste d’artiste
2013 Donation d’un fonds Foujino au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris
2013-2015 Musée National d’Art Moderne, Modernités plurielles

Une œuvre des années 1960 authentique et au juste prix

Cette gouache découpée a été soigneusement sélectionnée pour ses qualités esthétiques, son originalité et son prix juste. Notre choix privilégie avant tout l’acuité du dessin et la beauté de la réalisation, gage d’une valorisation de votre nouvelle acquisition dans votre intérieur et d’une faculté à dialoguer avec votre mobilier, à s’accorder et à se mélanger pour créer une décoration unique.

Acheter des œuvres d’art des années 1960 est sûrement un investissement raisonnable, tant est grande l’appétence pour cette période et la qualité des œuvres de la Seconde Ecole de Paris.

Informations complémentaires
Poids 5 kg
Dimensions 79 × 79 cm
Créateur

Epoque

Matières

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À propos

Dominique de Paillerets est passionné d’objets et d’art. Il aime particulièrement associer le mobilier des années 70 avec des objets du 18ème siècle, dans l’esprit de Henri Samuel.

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