Paire de fauteuils en plexiglas fumé attribués à Raphaël pour Apelbaum- Paris, vers 1960- 1970
Description
Ce que j’aime
J’aime beaucoup cette paire de fauteuils, du fait d’abord de la nouveauté de l’usage du plexiglas fumé, à l’avant-garde de la création dans les années 1960-1970. Dans le cas de nos fauteuils, cette matière nouvelle est magnifiée par une belle épaisseur et une forme présentant des courbes pour le confort. De plus cette exigence de qualité se retrouve dans celle du métal chromé, épais et dense. Cet ensemble donne des fauteuils de 10 kilos chacun !
La forme traineau du piétement allège le dessin de nos sièges et le plexiglas, nouveau matériau, est soutenu par un arc de décharge métallique, permettant d’affiner la coque.
Tous ces éléments nous conduisent à penser que le designer de nos sièges est extrêmement talentueux.
Par chance, la présence d’une étiquette de l’éditeur Apelbaum sur un fauteuil similaire nous permet d’attribuer nos sièges à Raphaël, qui dessina au moins deux autres modèles pour Apelbaum, utilisant le métal chromé et le cuir. D’autre part, Raphaël a dessiné de grands fauteuils corolle en plexiglas fumé (appelé aussi lucite ou perspex).
J’aime donc avoir des sièges d’un des grands designers de la deuxième moitié du XXe siècle, alliant classicisme, goût de la qualité, sens du confort et utilisation novatrice des matériaux
Technique
Paire de fauteuils en plexiglas fumé et métal chromé, attribués à Raphaël (1912-2000), édités par Apelbaum Esthétique du siège-Paris
Ces fauteuils sont formés d’une coque thermoformée en plexiglas formant assise et dossier, présentant un coussin amovible en peau beige nervurée de 3 coutures. Deux accotoirs en lame de métal sont vissés de part et d’autre de l’assise. Cette coque est suspendue sur un piétement à deux patins réunis par une entretoise à l’arrière, elle-même reliée à l’arc de métal sous l’assise par deux tiges chromées.
Vers 1960-1970.
Usure, piqures et une infime déchirure à la garniture de peau. Petits points de rouille sous l’arc de décharge, non visibles.
Un fauteuil similaire aux nôtres, vendu le 23 juin 2021 à l’Hôtel des Ventes de Chatou sous le numéro 471 présentait sous l’assise une étiquette Apelbaum, Esthétique du Siège- Made in France- Paris.
Dimensions et poids
Hauteur : 80 cm- Largeur : 53,5 cm- Profondeur : 56 cm
Hauteur de l’assise : 45 cm
Poids : 20 kg chaque
Mix & Match
J’adorerais entourer de nos fauteuils la belle table basse de Julien de Covemaeker au splendide plateau à décor abstrait noir et mordoré, sur laquelle je poserai la belle lampe Cratère de la maison Daum : de l’esprit, de la beauté dans l’utilisation novatrice de matériaux nobles ! Pourquoi pas sur cette table le vase d’Etienne Hajdu et la Manufacture Nationale de Sèvres de 1978, au beau décor tournant en creux, magnifié par le splendide émail blanc mat !
Je mixerais volontiers ces fauteuils attribués à Raphaël avec les fauteuils G10 de Pierre Guariche, autre grand designer, soir dans la version bleu paon, soit dans la version bouclette blanc cassé : leur forme élégante, avec le dessin si particulier de l’accotoir, sera mise en valeur par nos fauteuils eux aussi purs.
Aux murs, j’opterais pour la tapisserie « Composicion metallica » d’Enrique Broglia, aux mêmes tonalité brunes que nos fauteuils et aux mêmes éclats métalliques !
Pour donner de la gaité à l’ensemble, j’accrocherais la « Composition » d’Edgard Pillet datant de 1950-1951 ou la grande tapisserie de Daniel de Linière : « Rêve d’enfant « : dans les deux cas, les aplats de couleurs très vives égaieront les tonalités plus sourdes de nos fauteuils.
J’aimerais aussi placer nos fauteuils devant la sculpture monumentale en métal « Colonnes-1966 » de Guillaume Leunens : nos fauteuils poseront leur forme épurée devant ces trois colonnes au décor discret mais raffiné.
In stock
Description
En savoir plus
Le designer
Raphaël Raffel, dit Raphaël(1912-2000) fait son apprentissage chez Jansen entre 1929 et 1934.
Après des études aux Beaux-Arts, Raphaël – dont Joséphine Baker sera l’une de ses premières clientes – s’installe comme décorateur dès 1934 ; s’il répond aux commandes privées dans l’esprit de son époque, il sait faire valoir une touche neuve, tout individuelle. L’après-guerre ne fera que confirmer la légèreté qui émerge de ses créations.
Son style s’épanouit après la guerre et évolue en fonction des nouveaux matériaux utilisés tels que la laque ou, à partir de 1953, le verre comme piètement à la suite du concours Securit. Il mélange les matériaux dont le luxe et la très belle exécution d’ébénisterie sont liés à l’utile, au confortable et même à l’ergonomie. Raphaël fait appel pour les motifs des tissus et des tapisseries à René Fumeron, pour les céramiques à Georges Jouve, pour les bronzes d’ameublement à Georges Levy-Mazaud et bien entendu à Paul-Etienne Saïn et Henri Tambuté pour leur laque dite de Béka dans des tons exclusifs de vert amande, rouge sombre, avec des nuagés, des nuances dorées, brevetée en 1948. Raphaël participe au Salon des arts ménagers à partir de 1939 et au Salon des artistes décorateurs à partir de 1955.
Au sortir des années 50, son agence connait un afflux considérable de commandes publiques : à une époque où l’État se soucie de la notion d’image de marque liée à celle de service, ce seront tour à tour des décors des bureaux de Poste (rue d’Ulm, rue du Louvre), des ambassades, des résidences universitaires (celle d’Antony notamment avec Jean Prouvé et Serge Mouille), l’Assemblée nationale et finalement le rez-de-chaussée et l’aile gauche de l’Hôtel de Ville de Paris. L’Exposition internationale de Bruxelles de 1958 l’invite à côté de Dumond, Arbus, Adnet, Sognot, Richard, Leleu, Motte, Old.
Dans les années 1960, Raphaël travaille plutôt pour les grandes administrations. Son style très personnel évolue lentement. Les appliques sont alors en bronze doré par Agostini ou Durantet. Le bois de placage disparaît totalement, laissant place au verre presque systématiquement pour le piètement des meubles, quand il n’utilise pas du métal ou de la laque de Béka.
Inimitable, par son style, Raphael est considéré aujourd’hui comme l’un des plus grands décorateurs français du XXeme siècle.
Le fait que Raphaël ait dessiné d’autres séries de sièges pour Apelbaum nous fait penser que nos fauteuils, dessinés par un grand designer, peuvent être une œuvre de Raphaël. Ainsi que l’existence de fauteuils corolle en plexiglas fumé dessinés par Raphaël, pour un éditeur inconnu.
L’éditeur
Apelbaum Esthétique du Siège est un éditeur de sièges situé à Paris. Parmi ses créations, on remarque en particulier des fauteuils en cuir et métal chromé dessinés par Raphaël. L’attribution à Apelbaum de notre paire de sièges est soutenue par l’existence d’un fauteuil similaire au nôtre, vendu le 13 juin 2021 à l’Hôtel des Ventes de Chatou sous le numéro 471, qui portait l’étiquette de l’éditeur sous le siège.
Des fauteuils authentiques et au juste prix
Notre paire de fauteuils a été soigneusement sélectionnée pour ses qualités esthétiques, son originalité et son prix juste. Notre choix privilégie avant tout l’acuité du design, dont l’attribution à Raphaël et l’édition par Apelbaum sont garantes, gage d’une valorisation de votre nouvelle acquisition dans votre intérieur et d’une faculté à dialoguer avec votre mobilier, à s’accorder et à se mélanger pour créer une décoration unique.
Acheter des meubles vintage est sûrement un investissement raisonnable, tant est grande l’appétence pour les années 1960-1970.
Enfin, acheter des meubles vintage préserve les ressources de la planète terre.