Steiner- Paris, Chauffeuse et ottoman en drap, vers 1950/1960

1 900

Description

Ce que j’aime

J’aime cet ensemble par son côté rare et raffiné : tout d’abord le design de la chauffeuse, minimaliste, avec le joli raffinement de la ligne latérale, le détail des deux coussins du dossier de taille légèrement différente pour soutenir les lombaires, et cet appui-tête traversin juché au-dessus ! d’autre part, j’aime la beauté des pieds : la section hexagonale des pieds de la chauffeuse joue avec la sphère importante de ses roulettes et les pieds de l’ottoman, si simples, sont magnifiés par ces larges pastilles…

Cette rigueur (les lignes droites des carcasses et des pieds) mariée à une certaine fantaisie (l’arrondi des coussins, des pastilles de l’ottoman et des roulettes de la chauffeuses) me fiat penser aux meilleures réalisations de Steiner, dessinées par l’Atelier de Recherche Plastique, formé par Pierre Guariche, Michel Mortier et Joseph André Motte !

D’autre part, j’aime le grand confort procuré par les 3 coussins du dossier de la chauffeuse, la possibilité de la manœuvrer grâce aux roulettes ainsi que la présence réconfortante de l’ottoman où allonger les jambes !

J’aime leur revêtement vintage, avec ce curieux détail du galon boutonné sur l’assise de la chauffeuse, leur ligne très simple mais follement élégante, bien typique de l’époque de leur création.

Enfin, leur créativité et la qualité de leur fabrication sont la marque de Steiner, cette grande maison qui a su porter haut les couleurs du design français !

Technique

STEINER Paris- bureau de style interne

Chauffeuse et son ottoman recouverts de drap de laine beige-vert

La chauffeuse a une structure en bois et métal de forme parallèlipédique, à dossier droit, et assise basse formant un L, le coussin d’assise orné d’un motif de galon vert plus foncé boutonné, le dossier comporte deux coussins de section ovale, surmonté d’un appui-tête de section ronde ; pieds en métal laqué noir de section hexagonale reposant sur une importante roulette de marque Shepherd en matière plastique noire et laiton doré ;

Etiquette métallique Steiner, n° 12721 ;

L’ottoman rectangulaire recouvert du même drap repose sur quatre pieds cylindriques en laiton patiné finissant en large pastille ;

Etiquette métallique Steiner n°13234.

Le drap de laine est d’origine et comporte quelques taches et usures; sangles d’assise de la chauffeuse remplacées.

Vers 1950/1960

Dimensions et poids

La chauffeuse :

Hauteur : 83 cm- Largeur : 71 cm- Profondeur : 80 cm

Hauteur d’assise : 36 cm

Poids : 25 kg

L’ottoman :

Hauteur : 34 cm- Largeur : 57 cm- Profondeur : 52 cm

Poids : 9 kg

Mix & Match

Cette chauffeuse et son ottoman ont des lignes à la fois droites et strictes (les carcasses de la chauffeuse et de l’ottoman) et rondes et poétiques (les sections des coussins, des roulettes et des pastilles des pieds).

De plus, ils sont égayés par la dorure des roulettes et des pieds à pastilles, détail raffiné.

De ce fait, on peut les associer aux formes géométriques des fauteuils G10 de Pierre Guariche pour Airborne, mais aussi aux lignes orthogonales de Sonja Wasseur dans ses fauteuils Grasshopper : leurs détails arrondis joueront avec les légères courbes de l’ensemble Orsay de Gae Aulenti.

Quelle table basse choisir ? Bien sûr, la préciosité du mordoré de la table de Julien de Covemaeker fera merveille, qui reprend de plus le noir et l’or des pieds de notre ensemble.

On pourra aussi utiliser la table bar de Lodovico Acerbis, qui marie les cylindres et les droites.

Cette chauffeuse et son ottoman pourront servir de faire valoir à la Composition géométrique d’Edgard Pillet, antérieure de quelques années. Mais que dire de la présenter devant la tapisserie de Daniel de Linière Vent d’été, au fond beige mastic et aux motifs très colorés, typiques des années 60 !

Enfin, la composition de Michiel Gloeckner Aquarius #4 de 1973 apportera sa gamme colorée précieuse et son calme.

En stock

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Description

En savoir plus

Le designer

Pour l’instant, ces fauteuils sont attribués au bureau de style interne de Steiner ; néanmoins, nul doute que la beauté de leur ligne latérale ne rappelle les créations de Mortier, Motte et Guariche en particulier le modèle Teckel !

L’éditeur

Acteur incontournable du mobilier design haut de gamme, Steiner a vu le jour en 1926.

1894. Naissance de Charles Steiner à Bucarest en Roumanie. 

Années 20, Paris. Juif de nationalité roumaine, Charles émigre à Paris, sans doute encouragé par les relations franco-roumaines nouées dans les années 20 dans le cadre de la Petite Entente. Il ouvre un atelier à son compte dans le faubourg Saint-Antoine. Sa spécialité : la fabrication de sièges.

1926. Production de sa première œuvre connue : un fauteuil club en cuir clouté inspiré du style Art déco et de l’allure anglo-saxonne qui demeure jusque dans les années 30 l’essentiel de sa production.

1936. Charles Steiner rachète à Wilhem Knoll un procédé antimites pour la garniture de sièges. A cette occasion, l’industriel allemand lui présente son neveu, un jeune et talentueux créateur de meubles : Étienne-Henri Martin qu’il prendra sous son aile.

1937. De cette rencontre naît une nouvelle ligne de sièges : Super-Knoll dont l’armature est en bois de hêtre, la couverture velours et le dossier inclinable. Avec cette gamme bien dessinée et confortable, Charles Steiner devient le premier fabricant de sièges du faubourg Saint-Antoine à s’engager dans une politique moderne accessible au plus grand nombre.

1948. Mort de Charles Steiner. Hugues Steiner, doué d’un sens artistique autant que commercial reprend cette même année les rênes de l’entreprise familiale. Avec ce nouveau dirigeant, Steiner prend le tournant de la modernité, en s’inspirant notamment du design scandinave. 

1949. Il adopte et commercialise le procédé de l’industriel René Mélin : un support d’assise et de dossier formé de petits ressorts tendus en étoile, appelé Free-Span qui va remplacer le traditionnel rembourrage à sangles et ressorts en spirale durant les années 50. Ce système apporte un confort au siège tout en réduisant l’encombrement, répondant parfaitement à l’esthétique de l’après-guerre faite de légèreté et de souplesse. Avec leurs coussins amovibles et leurs suspensions innovantes, les chaises Bow Wood par Hugues Steiner, qui utilisent la technique du bois courbé à la vapeur, conquièrent le cœur du public.

1951-54. Hugues Steiner rencontre Pierre Guariche, figure de proue des jeunes décorateurs et créateurs de modèles de série. Avec lui, il va signer plusieurs icônes du design : la superbe table basse tripode Bow Wood Steiner, le fauteuil Bow Wood, suivie rapidement par la série Tonneau avec des modèles comme les chaises Tulipe, Amsterdam composée d’une coque en bois posée sur un discret piètement métallique.

1954. Une date importante pour la production : c’est la naissance de l’Atelier de Recherche Plastique (ARP) par Pierre Guariche, Michel Mortier et Joseph-André Motte. Avec le luminariste Pierre Disderot, et le fabricant de rangement Charles Minvielle, Hugues Steiner développe des réseaux de publicité et de distribution communs. Les établissements Steiner se dotent d’un bureau d’études, d’un ingénieur de recherche et d’un directeur de planning et de contrôle de production et l’usine de Villeneuve Saint-Georges est agrandie et dotée de nouvelles technologies. 

1955-1964. La France vit au cœur des Trente Glorieuses. En choisissant les meilleurs éléments de l’époque Pierre Guariche, Joseph-André Motte, Michel Mortier et René-Jean Caillette, Hugues Steiner donne à l’art du siège un souffle de fonctionnalité ultra créative, toujours dans l’air du temps. Le fauteuil Vampire de Pierre Guariche, le fauteuil 740 ou le canapé 800 de Joseph-André Motte, la chaise Diamant de René-Jean Caillette, le siège SF 103 ou la suspension M4 de Michel Mortier et tant d’autres modèles de mobilier aux lignes épurées, colorées et audacieuses sont devenus cultissimes et réédités aujourd’hui

1965-69. Face à la déferlante du design dopé par les techniques inédites et les nouveaux matériaux (dont le plastique), Hugues Steiner maintient son rang. Il fait construire une usine ultramoderne à Noisy-le-Grand et part à la recherche de nouveaux talents. Parmi eux, Claude Courtecuisse, Pascal Mourgue et surtout le Chinois Kwok Hoï Chan. En 1969, ce dernier signe les mythiques Zen (fauteuil à la ligne structurale), Pen Club (fauteuil et canapé à l’élégante structure métallique) et Limande (fauteuil bas et très large).

1970. Temps fort du design français, Kwok Hoï Chan se distingue une nouvelle fois avec une création modulaire hyper colorée : Chromatique. Cette même année Hugues Steiner fait appel au designer Yves Christin pour diriger son centre de recherche. De nombreux jeunes collaborateurs entrent dans cet atelier. Parmi eux, Sylvain Joly qui collabore aux côtés d’Hugues Steiner à la conception du canapé Swany, composé de chauffeuses modulables d’un blanc immaculé très couture, devenu le meuble fétiche de certaines personnalités. A cette époque, Hugues Steiner crée également la Steel Line, ensemble de sièges en tube chromé fort élégant et fortement médiatisé ainsi que plusieurs canapés : Yogi, Oasis, Anturium et surtout Théo, dont s’inspira Pierre Cardin. La gamme Mini Club, dont les éléments sont démontables et transportables dans une valise conçue à cet effet, voit aussi le jour.

1971. Kwok Hoï Chan sort le fauteuil Boxer, léger er capitonné.

1977-79. Le grand couturier Pierre Cardin ouvre la galerie Évolution rue du Faubourg-Saint-Honoré et se lance dans la création et la diffusion de mobilier « tourné vers le futur ». Il fait appel à la société Steiner pour réaliser ces nouvelles gammes : essentiellement des ensembles composés de chauffeuses ou méridiennes en mousse ou molletonnées aux formes triangulaires (Pleyel), elliptique (Coupole), pyramidales (Vendôme)… 

1980. Steiner se spécialise dans des meubles confortables à positions multiples comme la chauffeuse Carelia à trois positions. Signée Yves Christin, elle est suivie par Athéna, étonnant modèle à s’asseoir et à s’étendre plusieurs fois primé. D’autres assises comme les canapés Racing, Zénith, Targa, Élysée, Athéna, tous signés par Yves Christin suivront. Hugues Steiner quant à lui signe les canapés-lits et chauffeuses Delta. Mais l’entreprise est frappée par la crise qui touche l’ensemble du secteur mobilier et Hugues Steiner, qui aura pleinement participé à l’aventure du design, décide de vendre.

1988-2004. Il cède sa société à Cauval Industries (devenue Adova) qui optera pour un style plus formel et consensuel. 

2004. La marque se diversifie et lance une collection complète de tapis, luminaires, tables basses… 

2006-2019. Steiner fait appel aux architectes italiens Maurizio Manzoni et Roberto Tapinassi du Studio Memo pour créer de nouveaux produits. Parmi eux, les canapés Séquoia (2011), Odéon (2012), Tiama (2018) et Tinéo (2019).

2020 à aujourd’hui. Le groupe français Market Maker rachète la marque Steiner, avec le désir de conserver les savoir-faire de haute compétence qui sont dans l’ADN de l’entreprise et de rééditer quelques modèles qui ont fait la renommée de la marque.

Une chauffeuse et son ottoman authentiques et au juste prix

Notre ensemble chauffeuse- ottoman a été soigneusement sélectionné pour ses qualités esthétiques, son originalité et son prix juste. Notre choix privilégie avant tout l’acuité du design et la qualité de fabrication, dont la signature de Steiner- Paris est garante, gage d’une valorisation de votre nouvelle acquisition dans votre intérieur et d’une faculté à dialoguer avec votre mobilier, à s’accorder et à se mélanger pour créer une décoration unique.

Acheter des meubles vintage est sûrement un investissement raisonnable, tant est grande l’appétence pour les années 1950/1960.

Enfin, acheter des meubles vintage préserve les ressources de la planète terre.

Prix : 1.900 euros

Informations complémentaires
Poids 25 kg
Dimensions 80 × 71 × 83 cm
Editeur

Epoque

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Matières

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À propos

Dominique de Paillerets est passionné d’objets et d’art. Il aime particulièrement associer le mobilier des années 70 avec des objets du 18ème siècle, dans l’esprit de Henri Samuel.

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