André BOURDIL (1911-1982), Abstraction, 1959, gouache

650

Description

Ce que j’aime

J’aime tout d’abord le merveilleux travail de composition de cette œuvre d’André Bourdil : la trame orthogonale foncée d’un beau noir, dans laquelle chaque carré diffère et danse. Le travail de coloriste est tout aussi beau : un bleu franc s’oppose à un rouge orangé réveillés de bleu clair et de jaune ; et puis soudain, du blanc : quel talent ! On pense à certaines œuvres de Bazaine : en tout cas, on est dans une abstraction sensible, toute de sensibilité : ce qui n’étonne pas chez Bourdil, qui a eu une période figurative au moment de la Casa Velasquez et de son prix Abd-el-Tif. Son œuvre s’oriente vers un cubisme mystique, que l’on retrouve bien dans cette gouache.

J’aime le fait que cette œuvre soit créée par un peintre reconnu, André Bourdil, qui sut à la fois être figuratif puis abstrait, à chaque fois à sa façon. Son travail est très typique d’une certaine création française des années 1950/1960 : une abstraction apaisée, poétique, dans la lignée de Vieira da Silva (dont il reprend l’idée de grille), Manessier ou Bazaine, deux peintres également très enclins à la spiritualité.

Le fait qu’il ait exposé à la Galerie Charpentier dans une exposition consacrée à l’Ecole de Pairs est un signe de son grand talent.

Technique

André BOURDIL (1911-1986)

Abstraction, 1959

Gouache sur papier signée et datée en bas à droite.

A vue : 63,5 x 48,2 cm

Petites craquelures. Encadrée sous verre, baguettes repeintes en blanc.

Provenance : Collection Henriette et Marcel Reggui, Orléans.

Dimensions et poids

Hauteur : 63,5 cm- Largeur : 48,2 cm- Profondeur : 0,1 cm

Cadre : Hauteur : 71 cm- Largeur : 56 cm- Profondeur : 2,5 cm

Poids : 1 kg

Mix & Match

Cette gouache de 1959 d’André Bourdil est une vraie œuvre d’art, portant haut sa poésie abstraite : sa composition et sa palette assourdie en font une œuvre réussie, entière, qui prendra toute sa place sur vos murs : soit à côté d’une autre gouache, l’ « Africano N1-1961 » d’Enrico Cervelli, qui lui aussi oscille entre une figuration et une abstraction tout aussi poétiques : Cervelli a une gamme privilégiant les ocres et bruns dans cette œuvre, qui fera pendant à la palette de Bourdil. Dans les deux cas, les peintres ont été exposés avec les plus grands et sont appelés à être mieux reconnus !

On pourra également penser à notre diptyque de Charles Piquois, à la douceur des roses et bruns alliée à la poésie : ambiance raffinée garantie !

Sur les murs, à côté de notre gouache, pourquoi ne pas accrocher la tapisserie « Composicion metallica » d’Enrique Broglia, dont la gamme chromatique de brun, beige, noir et éclats du laiton crée également une ambiance douce et poétique.

Au plafond, les plaquettes de verre ambré et moulé du lustre d’Erik Höglund et Boda Glasburk participeront à cette ambiance colorée tout en nuances.

Pour les meubles, le fauteuil G10 de Pierre Guariche accompagné de l’ottoman de Paul Geoffroy tapissés de bouclette de chez Bisson Bruneel reprendra une palette restreinte mais on pourra aussi penser aux quatre chauffeuses en multiplis chêne et violine, des années 1980 : leur ligne très pure et légèrement arrondie répondra bien à la douceur de notre gouache.

A cause de la chaleur du bois et en restant dans une même période de création, je ne serais pas contre installer près de notre gouache le grand bureau provenant de la Banque de France, ou l’amusant buffet « Oeils » de Joseph André Motte pour les Huchiers !

In stock

Besoin d'aide ?
Appelez-nous au 06 20 61 29 25 ou par email: paillerets@les-apaches.com

SKU 179 Category


Partager
Description

En savoir plus

Le peintre

André Bourdil est un peintre français, né à Pau (Pyrénées Atlantiques) le 11 juin 1911, et décédé en Avignon le 12 mai 1982.

Très épris de culture et histoire berbère, Il rencontre et épouse la sœur de Jean Amrouche, Taos Amrouche. Après avoir été critique d’art, il suivra les Arts décoratifs en 1933-1934. Commence la longue amitié avec André Lhote et la découverte du cubisme lyrique et du surréalisme.

Il obtint, via Jean Alazard, le prix Abd-el-Tif 1942 avec Jean-Eugène Bersier et étudie à la Casa Vélasquez pendant la guerre. Il sera nommé professeur de dessin au lycée Jean Baptiste Say puis au Lycée Montaigne à Paris. Il fonde en 1958 l’académie de peinture Moderne à Marseille. Son tableau le plus connu est le Portrait d’André Gide réalisé en 1943 à Alger, avec lequel il jouera souvent aux échecs (Journal d’André Gide, 1943-1944).

Il fonde en 1958 l’Académie de Peinture Moderne à Marseille et participe à diverses Expositions, en particulier à celles de l’Ecole de Paris à la Galerie Charpentier (1955-1956-1960) ; Raymond Nacenta aime Sa peinture :  » Son art est fait de compositions abstraites pleine d’imagination et toujours harmonieuses de couleurs « .

La presse française et étrangère saluent son talent à l’occasion de son exposition à la Galerie Synthèse à Paris en novembre 1959 ; les critiques d’art de l’époque découvrent un artiste mystique, secret et discret au style hiératique, aux œuvres faites de teintes assourdies, étranges, où l’on découvre un ensemble de symboles à la jonction de la figuration et de l’abstraction, de la nostalgie et du tragique. Tout, chez Bourdil, se développe à partir de thèmes totémiques, de signes en forme d’amulettes, rappelant à la fois les rivages de l’Orient et les lointaines Antilles, perdus dans son subconscient.

Œuvres principales :

Musée national des Beaux Arts d’Alger (MNBA)

Musée Calvet d’Avignon

Adaptation radiophonique du roman Le Hussard sur le toit de Jean Giono en 1953, avec les voix de Gérard Philipe et Jeanne Moreau pour interpréter le couple romanesque que forment les personnages principaux de cette œuvre : Angelo Pardi et Pauline de Théus.

Additional information
Weight 1 kg
Dimensions 2,5 × 71 × 56 cm
Editeur

Epoque

Matières

Livraison rapide

Paiement sécurisé

Support réactif

Livraison rapide

Paiement sécurisé

Support réactif

À propos

Dominique de Paillerets est passionné d’objets et d’art. Il aime particulièrement associer le mobilier des années 70 avec des objets du 18ème siècle, dans l’esprit de Henri Samuel.

Paiement sécurisé

Privacy Preference Center