Pierre SZEKELY- Papillon nocturne, 1976, tapisserie sur peau de cheval
Description
Ce que j’aime
J’aime cette œuvre car il s’agit d’une petite série expérimentale de tapisseries peu ordinaires développée par un des grands artistes français de la deuxième moitié du XXe siècle, Pierre Székely. On connaît son travail avec sa femme Vera et André Borderie, celui avec Henri Mouette, dans lesquels il développe des œuvres monumentales extrêmement singulières, actuellement très cotées, dans la lignée des céramiques de Véra.
A la fois la maison le Bateau Ivre et le centre de loisir construit à Beg Meil sont inscrits monuments historiques ou obtiennent le Label « Patrimoine du XXe siècle » ! C’est dire l’importance de ces artistes !
D’autre part, je trouve fantastique cette réinvention de l’art pariétal, de la tapisserie en particulier, avec cet emploi inédit de la peau de cheval ! Cette technique a été inventée par Pierre Skekely lui-même.
Le travail est tellement original, avec ce décor créé par incision et rasage des poils de cette grande peau de cheval, révélant le parchemin, très sensible aux variations hygrométriques.
Enfin, la composition est à la fois simple et onirique : simple, elle développe néanmoins une belle composition, qui donne un cachet singulier à l’intérieur où elle se trouve.
J’aime le fait que cette œuvre ait été conservée par Sylviane Lisjak, metteuse en œuvre de cette tapisserie, et de son époux, Yves Benard.
J’aime aussi le fait que cette tapisserie est unique, comme nous l’a confirmé Monsieur Pierre Karinthy, auteur de catalogue raisonné de l’artiste !
J’aime aussi que ces tapisseries sur peau de cheval, exécutées dans un laps de temps réduit, ont été présentées comme tapisseries : en effet la crinière du cheval et le rasage partiel des poils créent des reliefs !
D’autre part, quelle consécration que leur présentation à la Monnaie de Paris en 1981 !!
Enfin, je pense que la reconnaissance de Pierre Székely ne fait que commencer : il est temps de prendre le train de la renommée en marche !
Technique
Pierre SZEKELY (1923-2001)- Atelier Sylviane Lisjack
Papillon de nuit
Tapisserie en peau de cheval au décor incisé et rasé
Signée et datée 1976.
Usures et accidents, principalement au niveau des parties rasées
Bibliographie : Szekely à la Monnaie de Paris, 1981, catalogue imprimé par l’Imprimerie Nationale pour le compte de la Monnaie de Paris le 20 novembre 1981, , n°134, page 70 : à noter que sur ce catalogue, l’œuvre est datée de 1977 et porte le numéro XIII-77-1, ce qui correspond peut-être à la date de la réalisation par l’atelier Sylviane Lisjak.
Provenance : en 1981, collection Sylviane Lisjak et Yves Benard, Orsay
Cette tapisserie est incluse dans le Catalogue des œuvres du sculpteur Pierre Székely (1923-2001), établi par Monsieur Pierre Karinthy. Ce dernier nous a informé par mail que cet exemplaire était unique : la différence entre la date inscrite sur la tapisserie réelle (1976) et la date reprise dans le catalogue raisonné et dans le catalogue de l’exposition de la Monnaie de Paris est due à une erreur de l’artiste sur son catalogue (« La pièce est unique. Les datations peuvent être à un an près. C’est le sculpteur lui-même qui a inscrit les dates sur son catalogue manuscrit, il a pu dater autrement.PK » mail du 6 mai 2024).
Enfin, notre tapisserie est précédée d’une esquisse de 1975 du Musée des Ursulines de Mâcon.
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En savoir plus
L’artiste
Pierre Székely, né à Budapest le 11 juin 1923 et mort à Paris le 3 avril 2001, est un sculpteur et peintre hongrois, installé en France après la Seconde Guerre mondiale.
À partir de 1941, Péter Székely fait son apprentissage dans l’atelier de Hanna Dallos à Budapest. Dessinatrice, graphiste, graveur sur bois, celle qu’il considère comme son « maître au sens asiatique du mot», fut assassinée par les nazis en 1945. Il est envoyé en camp de travail fin 1944. Székely s’y initie à la taille de la pierre. Puis il se retrouve au départ d’un convoi de déportés vers l’Allemagne. Il s’échappe et erre dans Budapest jusqu’à la libération de la ville en avril 1945. Il réalise des dessins et des affiches, commence à être connu. Il est fiancé à Vera Harsányi.
En 1946, il entreprend un voyage d’études à Paris, où il s’installera définitivement, francisant son prénom en Pierre. En 1950, il emménage avec sa femme, Vera Székely — une artiste connue pour ses céramiques — dans un pavillon à Bures-sur-Yvette dans la vallée de Chevreuse. Il y réalise des œuvres influencées par le surréalisme, ainsi que ses premières sculptures en pierre à caractère abstrait.
Avec son épouse Vera Székely et le peintre André Borderie, Il est l’auteur, en 1953, de la maison le Bateau ivre, située à Saint-Marcellin dans le département de l’Isère. L’intérieur et l’extérieur de la maison, le garage et le jardin font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 14 septembre 2007. Depuis 2003, l’édifice est labellisé « Patrimoine du xxe siècle » de l’Isère.
En 1955, Pierre Székely s’installe à Marcoussis. Il y demeure jusqu’en 1976. Il réalise des dessins, des objets en pierre, en céramique, en bois, en métal, des objets de culte.
En 1957, il construit un ensemble de sculptures jeux à Clamart ; cette réalisation sera suivie de nombreuses autres à L’Haÿ-les-Roses, Palaiseau, Amiens, Cambrai, Brest, Grenoble, etc.
À partir de 1959, il réalise de nombreuses sculptures, œuvres monumentales et aménagements. En collaboration avec des architectes, il mène à bien plusieurs projets importants : le village de loisirs de Beg Meil avec Henri Mouette, l’église du Carmel de Saint-Saulve avec Claude Guislain, une sculpture escalade à Évry (La Dame du Lac).
En 1966, il met au point sa technique de taille du granit à la flamme. En 1968, année des jeux olympiques de Mexico, il édifie Soleil bipède sur la Route de l’amitié internationale.
En décembre 1975, à l’occasion de la création du secteur piétonnier du boulevard Maréchal-Leclerc dans le centre-ville de Caen, est installée une fontaine réalisée par Pierre Székely. Cette sculpture, financée par la municipalité caennaise, a été réalisée en granit rose extrait d’une carrière du canton de Perros-Guirec dans les Côtes-d’Armor.
En 1981, une rétrospective est organisée à l’hôtel de la Monnaie à Paris. Notre tapisserie y est exposée et est incluse dans le catalogue publié à cette occasion. En 1984, le président François Mitterrand lui rend visite dans son atelier et lui commande plusieurs sculptures, dont une pour un cadeau à Menahem Begin. Il a produit aussi des estampes, des dessins et de la peinture à la cire. Il a également réalisé quelques centaines de petites sculptures. Il considère que ses œuvres ne sont ni abstraites, ni figuratives, mais « expressives ». Ses œuvres se veulent en harmonie avec l’univers et avec la nature humaine.
Il meurt à Paris le 3 avril 2001, à l’âge de 77 ans.
Oeuvres dans des musées :
Deux musées en plein air sont entièrement consacrés à son œuvre : l’un ouvert en 1991 à Pécs (Hongrie), l’autre en 1993 à Sekigahara (Japon).
D’autres musées conservent ses œuvres :
-le musée du château de Vascœuil (Eure) expose des sculptures dans le parc ;
-le musée des Ursulines de Mâcon (Saône-et-Loire) conserve de nombreux dessins de Székely ;
-le FRAC Centre-Val de Loire à Orléans conserve une dizaine d’œuvres dans son département arts et architecture.
L’éditeur
Il s’agit d’une œuvre unique. La mise en œuvre et la préparation de la peau de cheval ont été réalisées en collaboration avec l’atelier Sylviane Lysjak, que l’on retrouve à l’œuvre de la plupart des tapisseries de Pierre Székely.
Une tapisserie authentique et au juste prix
Cette tapisserie de Pierre Székely a été soigneusement sélectionnée pour ses qualités esthétiques, son originalité et son prix juste. Notre choix privilégie avant tout l’originalité de cette tapisserie qui est une œuvre d’art unique, dont la signature de Pierre Székely est garante, gage d’une valorisation de votre nouvelle acquisition dans votre intérieur et d’une faculté à dialoguer avec votre mobilier, à s’accorder et à se mélanger pour créer une décoration unique.
Acheter une tapisserie de Pierre Székely de 1976 est sûrement un investissement raisonnable, tant est grande l’appétence pour les années 1970, ainsi que la reconnaissance de l’importance de ce grand créateur.
Enfin, acheter des œuvres d’art vintage préserve les ressources de la planète terre.
Additional information
| Weight | 40 kg |
|---|---|
| Dimensions | 200 × 3 × 173 cm |
| Créateur | |
| Epoque | |
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